Organiser une conférence avec un professeur chilien en période de pandémie est une tâche pour le moins… ardue. Bienvenu.e.s dans cet article, où je vais présenter la conférence du professeur Augusto Quintana qui s’est déroulée jeudi 25 mars en présence des élèves de DGEMC du lycée Antoine de Saint-Exupéry à Santiago.
Mais commençons par le commencement : je m’appelle Maillard-Laffeta Camille, et je suis un élève de terminale qui a choisi de prendre l’option Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain (DGEMC). À l’issue de notre cours sur l’État de droit, notre professeur, M. Sardou, nous a demandé à Amanda Grove (une de mes camarades de classe) et moi-même d’essayer d’organiser une rencontre avec un spécialiste de cette notion. Nous avons rapidement pris contact avec le professeur Augusto Quintana, professeur en droit public et spécialisé en droit constitutionnel, qui enseigne actuellement à la Universidad de Chile. Amanda s’est occupée de toute la partie communication (et je lui en suis fort gré, mon espagnol aurait anéanti rapidement toute chance de rencontre) et quant à moi, je me suis chargé d’informer les classes de terminale de la conférence à venir (nous souhaitions pouvoir la rendre visible à tous les élèves intéressés, qu’ils soient de l’option ou non).
Après une première tentative complétement ratée (le micro et la caméra du professeur ne souhaitaient tout simplement pas fonctionner) nous avons pu assister à sa conférence lors du cours suivant. Monsieur Sardou nous ayant laissé une autonomie totale, Amanda et moi étions les “médiateurs” de cette conférence. Madame Santander, l’autre professeure de DGEMC du lycée, était aussi présente.
L’intervenant a donc parlé durant 40 minutes de la notion d’État de Droit en se centrant tout particulièrement sur l’exemple chilien, et en faisant un lien avec la pandémie actuelle. Il a commencé par une introduction sur les notions de démocratie et de politique, et de pourquoi nous devions nous y intéresser. Ensuite sont venues les questions, certaines préparées à l’avance, d’autres qui sont venues en écoutant le professeur parler: si l’Etat d’exception, autorisé par la Constitution et qui permet la restriction de certains droits fondamentaux, est prolongé indéfiniment au point que nous le considérons normal, peut-on dire que l’Etat de droit est remplacé par l’Etat d’exception ? Quelles peuvent en être les conséquences ? Comment maintenir les droits fondamentaux en période de crise ?
L’échange fut fructueux et nous remercions chaleureusement M. Quintana pour sa participation.
Camille Maillard-Laffeta
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